Pour décoller, le vautour fauve, qui niche à flanc de falaise, se jette simplement dans le vide. Il n’effectue que quelques battements d’aile, pour se stabiliser. Il se place ensuite en vol plané et se met rapidement à tournoyer pour profiter de l’ascendance orographique offerte par la paroi dans laquelle il niche. Une fois atteinte l’altitude maximale permise par l’ascendance (souvent entre deux et trois mille mètres), il part en vol plané en direction d’une autre ascendance pour se diriger vers sa zone de chasse. Il se place dans la nouvelle ascendance pour reprendre de l’altitude avant de repartir en vol plané en direction de sa zone de chasse. Il répète cette opération autant de fois que nécessaire jusqu’à atteindre sa zone de chasse. Là, il tournoie à altitude moyenne pour repérer une proie au sol. Une fois sa proie repérée, il fond sur elle et la tue sur le coup. Il doit alors redécoller, ce qui n’est pas une mince affaire. En effet, c’est un oiseau de très grande taille et le fait de décoller à la seule force de ses battements d’aile constitue une très importante consommation d’énergie. L’oiseau consomme ainsi quinze fois plus d’énergie en vol battu qu’en vol plané. Il cherche donc rapidement à entrer dans une ascendance pour reprendre de l’altitude sans s’épuiser. Il utilise pour rentrer à son nid la même technique qu’à l’aller, passant d’ascendances en ascendances.
L’atterrissage du vautour fauve est particulier : dans la mesure où il niche sur une paroi, il vise un point plus bas que son nid et descend en vol plané vers ce point. Il redresse ensuite au bon moment et remonte jusqu’à son nid, de sorte que sa vitesse soit nulle au moment où il l’atteint. Cela demande une très grande habileté et une connaissance précise de sa vitesse.
Le vautour fauve est donc un oiseau entièrement conçu pour le vol plané. La forme et la taille de ses ailes lui procure une très grande portance même à basse vitesse. Cette caractéristique lui permet entre autres d’effectuer des spirales très serrées pour rester dans les ascendances de faible diamètre. De plus, ses proportions lui procurent une finesse élevée, d’environ quinze. Il peut donc parcourir de grandes distances en ne perdant que peu d’altitude. Mais ces performances en vol plané se paient par une totale dépendance des courants aériens, puisque le vol battu ne peut être pratiqué que durant de très brèves périodes. Aussi, cet oiseau se nourrit principalement durant l’été quand les ascendances thermiques sont bien plus nombreuses.
Le pigeon est un oiseau commun présent dans les villes comme à la campagne. Son vol est représentatif de celui de la plupart des oiseaux présent dans nos villes et de beaucoup d’oiseaux en général.
Pour décoller depuis la terre ferme, le pigeon effectue tout d’abord un saut à l’aide de ses pattes. S’en suivent deux à trois battements très puissants pour soulever le pigeon. Celui-ci se penche ensuite en avant pour se mettre en position de vol et partir en vol battu. Les deux à trois premiers battements sont les plus fatigants et les plus consommateurs en énergies de tout le vol du pigeon. C’est pourquoi le pigeon ne se pose au sol que pour se nourrir ou pour quelques rares exceptions.
Le reste du vol du pigeon est tout à fait commun et sans particularités remarquables. Il pratique principalement le vol battu.
L’atterrissage du pigeon est également représentatif de bon nombre d’oiseaux. A l’approche du sol, le pigeon effectue des battements particuliers destinés à ralentir la chute. Il s’agit de puissants battements dirigés vers l’avant pour perdre la vitesse accumulée durant le vol. L’oiseau se penche ensuite en arrière pour que ses pattes touchent le sol en premier.
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